Villey le sec
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Agents attachés à la mairie

par Danièle URIOT

Voici quelques éléments d’information sur tous ces hommes qui ont veillé sur la population et le patrimoine : maisons, champs, forêts et bétails.

L’appariteur

Personne mandatée par le Conseil municipal dont la mission est la pose des affiches municipales et l’information des événements et nouvelles de la commune.
L’appariteur est chargé d’avertir les habitants du village, d’annoncer les événements au son du tambour le matin vers dix heures .

Collection Danièle URIOT

Au début du dernier siècle, il n’y avait à Villey le sec ni télé, ni radio. L’information circulait par le biais de quelques rares journaux. Mais encore fallait-il les avoir, se les procurer et n’ayons pas crainte de le dire, savoir les lire. Pour assurer une transmission correcte et efficace de l’information, il existait dans chaque village, l’homme ou la femme par qui les nouvelles arrivaient : l’appariteur.

Tous les anciens du village s’en souviennent et pour cause, tout le monde le connaissait et l’appelait familièrement par son prénom. C’était en quelque sorte une des personnalités du village, bien placé après le maire, le curé, l’instituteur et les conseillers municipaux. Il faut reconnaître que c’était le représentant de l’information « officielle », administrative et communale, celui par qui toute nouvelle transitait dans un sens comme dans l’autre. Il était pour ainsi dire le trait d’union entre les conseillers, le maire et les administrés du village. Quelques fois, il devait affronter les rouspéteurs inconditionnels pour des choses même futiles... Il savait tout, il connaissait tout le monde.

Pendant sa ronde qui le faisait s’arrêter aux différents points stratégiques du village, il apportait dans chaque rue et dans chaque maison, information, consigne et ordre. Il était coiffé d’un képi qui lui conférait l’autorité communale.

A chaque arrêt, il prévenait les gens de son arrivée par un roulement de tambour. S’ensuivait un silence impressionnant, parfois troublé par l’aboiement d’un chien. La fin de la lecture des informations était annoncée par un roulement de tambour succinct.
Il annonçait par exemple le passage du ramoneur ou celui moins souhaité, mais inévitable, du percepteur. Son rôle consistait également à promouvoir les festivités locales et à y inviter chaque habitant.
La vie moderne – car la voix de l’appariteur fut de plus en plus recouverte par le bruit de moteur des automobiles ou tracteurs qui passaient – eut raison de cette pratique originale et chaleureuse.
De nos jours, les informations officielles sont affichées à la mairie ou sont publiées par l’intermédiaire du journal régional ou le bulletin municipal. (Mme Michot était appariteur au village)

Avec le départ en retraite en avril 1990 du dernier appariteur, la fonction ne fut plus reconduite et disparut, avec beaucoup de nostalgie.

Le garde champêtre

Collection Danièle URIOT

Le garde champêtre ou garde de police : Homme respecté et surtout craint, le garde champêtre représentait l’autorité communale. Il était pendant des siècles, l’unique et seul employé de la commune, le gardien de la population villageoise en quelque sorte. Il veillait sur tout ou presque, il surveillait presque tout également. Sa polyvalence le rendait indispensable au bon fonctionnement matériel de la commune. Le garde champêtre assurait d’une certaine façon l’ordre et officiait comme représentant de la police communale.

D’après les documents, les premiers gardes champêtres ou gardes de police étaient d’anciens soldats invalides à la suite des campagnes napoléoniennes et qui assumaient ces fonctions pour arrondir par des revenus substantiels, leur maigre rente.

Comme son homologue l’appariteur, la fonction de garde champêtre a disparu du paysage de notre village.