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Fontaine et lavoir
par
La fontaine était située à la sortie nord du village et se trouve maintenant sous la route.
Les articles datés sont retrancrits à partir d’anciens registres de délibération, envoyés à l’époque à
Monsieur le Préfet de Meurthe.
1828 : le Conseil considérant qu’il existe une fontaine construite avec des corps en bois posés dans l’intérieur de la terre, que cette fontaine se trouve tarie tous les ans par les grandes sécheresses, que l’eau se perd, toutes choses qui gènent beaucoup les habitants. Ceux-ci sont obligés d’aller à la rivière de Moselle, qui est éloignée du village d’un kilomètre et en cas d’incendie les habitants se verraient dépouillés dans cette saison de sécheresse, de leurs habitations et récoltes. Le Conseil demande la permission de faire construire un puits à bascule environ 10 mètres plus bas que cette fontaine pour recueillir l’eau perdue. D’après nos connaissances ce puits ne tarirait jamais, ce qui procurerait un grand avantage aux habitants, tant pour eux que pour les bestiaux. Mais l’eau ne tient pas en cet endroit.
1832 : le Conseil autorise à prendre deux arbres, essence de chêne, dans la coupe ordinaire, pour être mis à l’usage de deux auges à servir pour l’abreuvage des chevaux des cultivateurs de la commune, entendu que les deux existants sont hors de service, devenus pourris et en vétusté.
1834 : ouverture d’un puits sur la place publique, alimenté par des eaux d’infiltration et les eaux pluviales des maisons voisines. Pour sa construction les matériaux du puits, détruit, situé en dehors du village ont été reconnus de trop faibles dimensions pour être réutilisés. On avait pensé également se servir de ceux du puits de la Fontenotte mais les réclamations des voisins ont plutôt amené à le réparer.
1843 : réparation des murs de la fontaine communale qui menacent ruine. Et raccordement des eaux pluviales de l’école au puits situé sur la place publique.
1851 : la reconstruction de la fontaine devient urgente. En effet on ne peut compter que sur l’usage des eaux de la Moselle, car le village est bâti à 300 mètres en dessus du niveau de ses eaux, avec une pente extrêmement dangereuse. L’hiver ce chemin est impraticable. Cette fontaine est la seule et unique ressource pour les besoins des habitants, les bestiaux, la lessive et en cas d’incencendie. Fontaine qui est complètement en ruine.
Il arrive souvent que les habitants se trouvent dans la pénible nécessité d’aller à charge de dos ou de voiture, chercher de l’eau à la Moselle, qui est à plus de 700 mètres de distance.
1855 : sur décision du Préfet, le Maire doit allouer 70 francs pour faire travailler les pauvres aux fossés de la fontaine de la route de Gondreville. Si les pauvres refusent ce travail il faut le mettre en adjudication.
Demande d’autorisation pour faire un petit aqueduc devant la fontaine communale, car les bestiaux ne peuvent que très difficilement approcher de l’abreuvoir.
1862 : demande de mise en adjudication de la coupe affouagère, pour pouvoir effectuer les réparations urgentes aux fontaines communales et à l’église dont les lambris menacent de tomber.
1868 : vote par le conseil de 600 francs pour faire des fouilles à effet de fournir de l’eau à la fontaine communale.
Réclamations faites par quelques habitants, pour avoir des puits rue de la Fontenotte (rue de Toul) au lieu de la citerne sur la place publique. Le conseil persiste à penser que la place publique est au centre du village, donc plus pratique en cas d’incendie et c’est le lieu le plus favorable pour avoir de l’eau. La commune ne possède que deux puits, un sur la place publique et l’autre dans la rue des réclamants. Ce dernier puits n’ayant pas assez de contenance pour subvenir aux besoins des réclamants de la rue de la Fontenotte, le Maire propose dans le programme de la citerne, d’ajouter la dépense nécessaire pour la réparation de ce puits.
1878 : exposition au Conseil par le maire que par suite des travaux exécutés par le génie pour le fort, la seule fontaine communale de Villey a perdu eau qui est absolument indispensable, il faudrait :
- amener les eaux des toitures dans les deux puits communaux, qui viennent d’être nettoyés récemment.
- créer, sur le chemin du Failly, une fontaine alimentée par les eaux provenant des fossés des ouvrages du génie. Le génie lui-même s’est engagé à aider la commune.
Session de Mai 1881 : le conseil, attendu que le fort a enlevé plusieurs petites sources qui alimentaient la fontaine ´ qu’il faut une citerne pour stocker l’eau que la guerre de 1870 a retardé jusqu’à aujourd’hui, que les animaux dans les périodes de sécheresse ne peuvent plus aller s’abreuver dans la Moselle à cause de la canalisation qui en a fait monter le niveau, demande qu’il soit construit tout à côté et en dessus de la fontaine actuelle située au bas du village, une citerne pouvant contenir 800 m3 d’eau. Les 2500 frs disponibles seront employés à cette construction. Le conseil espère avoir un secours soit du génie, soit du Ministère de la guerre, car cette citerne peut être avantageuse aussi pour la garnison du fort. En 1894 est construite une citerne de 800 m3 juste en dessus de la fontaine, 3 bacs à laver sont également ajoutés aux abreuvoirs pour faciliter le travail des ménagères qui descendent à la Moselle pour laver le linge.
2005 : rénovation du lavoir.
Tagué en 2018, les habitants se sont dévoués pour le nettoyer.
Le 24 novembre, la mairie organise un atelier de nettoyage des graffitis et de la mousse sur le mur de soutènement de la rue de Toul. Les murs du lavoir sont lavés avec un nettoyeur haute pression afin de préparer l’enduit pour une remise en peinture au printemps 2019 ainsi que la plantation d’arbustes. L’enlèvement de la mousse du mur de soutènement de la rue de Toul avait été commencé lors d’une précédente journée « Village propre ».
Il reste une partie à nettoyer pour avoir une belle entrée de village. Vous souhaitez participer ? Vous êtes les bienvenus. Munissez-vous de gants, brosses nylon ou métallique, spatules. Rendez-vous le samedi 24 novembre à 9h30 sur le parking en face du lavoir pour un pot d’accueil avant de commencer les travaux.
Article du « Trabec Flash n°237 »