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De l’eau potable au village
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En 1894, Villey-le-sec, qui se trouve à l’extrémité d’un plateau calcaire, n’a pas de sources et se trouve à 120 mètres en dessus du niveau de la Moselle (d’où son qualificatif le-sec).
Pourtant, il y a au moins un puits dans chaque maison ! Cela vient du fait que le sous-sol est formé de couches alternées de calcaire poreux et de marne imperméable. Les couches de calcaire pleines de fissures font office d’éponge, servant ainsi de réservoirs d’eau.
Quand toutes ces nappes sont pleines, les eaux en surplus s’écoulent, soit vers le nord (vers Toul et Gondreville), soit vers l’est (le centre du village et le Fays), soit vers le sud (rue de la Géologie et la Moselle).
Les écoulements en direction de Gondreville ont permis aux habitants d’établir une fontaine. Les habitants commencèrent à récupérer ces eaux à l’entrée du village coté Toul, dans un petit réservoir qui se trouve maintenant sous la route.
Celui-ci n’étant plus suffisant, ils aménagèrent une seconde citerne à une centaine de mètres en venant vers le village, son accès se trouve dans le mur de soutènement bordant la route. La réunion de ces deux réservoirs fut canalisée vers un abreuvoir à l’endroit de la fontaine actuelle.
Pour lutter contre une pénurie d’eau suite à un déficit de précipitation, la solution fût de faire suffisamment de réserve pour tenir assez longtemps entre deux périodes de pluie. C’est ainsi qu’en 1894, fût construite une citerne de 800 m3, juste en dessus de la fontaine. Trois bacs à laver furent également ajoutés aux abreuvoirs pour donner naissance à la fontaine que nous connaissons actuellement.
Le 2 septembre 1926 le conseil municipal vote 160 francs pour payer l’homme de l’art qui a effectué une étude préliminaire en vue de fixer les ressources aquifères de la commune. Le conseil demande la désignation d’un géologue pour chercher l’eau potable.
Le 1er février 1930 étude pour l’adduction eau.
Le 13 octobre 1939 le conseil municipal de mande l’étude d’un projet d’adduction d’eau pour la commune par le Génie rural qui est proposé gratuitement.
En 1945, il demande un plan d’aménagement pour faire remonter l’eau de la Moselle. En effet la commune ne possède pas de source d’eau potable. Il faut donc prendre l’eau de la Moselle, la remonter au village et créer une réserve, un château d’eau.
En 1949 le conseil municipal choisit et nomme une personne pour l’établissement et pour suivre le dossier d’adduction d’eau.
En 1950 le conseil se heurte à un subventionnement de la part de l’état trop léger, la participation de la commune à cette dépense est trop lourde et ses ressources insuffisantes, un gros crédit serait très difficile. Le conseil municipal demande au Génie Rural de reconsidérer le projet à la baisse et de chercher les aides financières possibles.1954, les financements sont établis, la commune prévoit une imposition spéciale au habitant pour aider à faire ces travaux en cours.
Les travaux à prévoir étaient colossaux, il fallait une station de pompage en bas, une canalisation pour remonter l’eau au village le long le la rue de la gare, un château d’eau, des canalisations dans les rues, des branchements aux maisons et une citerne sur la place comme réserve d’incendie.
1955, des travaux d’adduction d’eau sont toujours en cours. L’entreprise Barbe adjudicataire poursuit sa tache. Des fouilles pour la pose de la conduite de refoulement sont engagées. 10 branchements ont été déjà réalisé. Il en reste 60 à faire.
La citerne qui doit constituer la réserve d’eau de la commune sur la place prend corps pour y réaliser une cuve étanche.
La commune n’a jamais manqué d’eau avec les puits dans les maisons et la réserve d’eau qui avait été construite à la fontaine.
Le château d’eau est en construction (Photo de journal de 1955).
En 1956 les habitants avaient l’eau à la maison, sur « les pierres à eau », éviers.La commune crée le premier poste de fontainier communal. Il était chargée de la surveillance du réseau et de relever les compteurs afin de faire la facturation des consommations d’eau.
Tout le monde était content, tout semblait aller pour le mieux !
Eh bien non, en 1973, pendant plus d’une semaine le village a été privé d’eau potable : une panne sur la conduite qui alimentait le château d’eau. Pendant les travaux de remise en état, les pompiers alimentaient le village en eau potable.
L’eau fut un problème récurent jusqu’aux années 80. La qualité d’eau qui était tirée de la Moselle dans la plaine était chargée en éléments minéraux surtout du manganèse. J’ai du jeter le contenu entier de ma machine à laver ressorti tout brun par le manganèse et non récupérable.
Nous avons fait souvent des pétitions.
Le Maire Claude Prévot de guerre lasse, un matin, a apporté au préfet un échantillon de notre eau.
La nouvelle canalisation de la Moselle n’a pas arrangé notre problème.
Après bien des palabres, des puits ont été installés dans la vallée de la Moselle « au Radelot » à une distance suffisante pour filtre l’eau par les alluvions. La conduite de refoulement fut installée dans la forêt et il fut construit une station de pompage dans un pré, sur le plateau, au bout du chemin blanc. On y des installa des conduites pour remplir le château d’eau.
Ce fut de gros travaux mais le problème d’eau fut résolu et nous avons de l’eau potable.
Le fontainier exerça ses fonctions jusqu’en 1987. J’établissais des rôles d’eau à la mairie pour encaisser les redevances. Puis la commune mis en régie l’adduction d’eau à l’entreprise de la SAUR.
LPuis l’installation d’une station d’épuration des égouts de la commune est envisagée en bas du village.